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        MISSION EVANGELIQUE LES NATIONS POUR JESUS                                  (MARC 16: 15)                  
     il leur dit : Allez  par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.
                         
 
 





 


En hébreu, comme en grec, un seul et même mot désigne le Pasteur et le Berger. Cette remarque est importante, car elle nous montre bien que celui ou celle qui remplit la fonction de Pasteur, dans le corps de Christ, doit avant toute chose se considérer comme " le berger d’un troupeau ".

     Toutefois, bien que le Pasteur soit celui qui remplisse particulièrement le rôle de Berger au sein de l’Eglise, il n’en reste pas moins vrai que tout serviteur, qu’il soit apôtre, prophète, évangéliste ou docteur, doit manifester les qualités du Berger. Même si son appel n’est pas spécifique à celui de Pasteur, tout serviteur de Dieu doit se comporter comme un Berger et posséder un " cœur de Pasteur ". Nous pouvons également dire que, toute personne appelée à servir la cause du royaume des cieux au milieu du troupeau, a le devoir de manifester les cinq qualités propres au Berger. Il doit : Soigner, conduire, rassembler, faire paître et protéger. Ces qualités ne sont pas l’exclusivité du Pasteur, mais elles constituent sans aucun doute les caractéristiques indispensables au service de Dieu et à la vocation sacerdotale.

     Jérémie, qui fut un grand prophète, avait compris cette évidence. Il avait réalisé que son appel était avant tout un appel de Berger au service du peuple. C’est pourquoi, malgré son ministère prophétique, il confessa à Dieu : « Et moi, pour t’obéir, je n’ai pas refusé d’être pasteur » (Jér.17:16). Il est à déplorer que certains serviteurs, sous prétexte de ne pas avoir à charge une Eglise, négligent leurs responsabilités vis-à-vis des brebis. Considérant que leur appel n’est pas pastoral, ils délaissent leurs devoirs d’assistance et d’amour envers le troupeau du Seigneur. Notons qu’il est également à déplorer que certains Pasteurs ne permettent pas à d’autres ministères de s’approcher de leur troupeau. Ils pensent, à tort, qu’eux seuls ont le privilège pastoral. Je pense que tout serviteur de Dieu doit avoir le souci du bien être des brebis, sans tenir compte de leur appartenance communautaire. La Bible enseigne, selon Ephésiens 4:11, que l’avancement et l’édification de chaque chrétien sont attachés à la diversité des cinq ministères. Ceci est une réalité que nous ne pouvons rejeter.

     Un homme de Dieu digne de ce nom ne peut croiser sur son chemin une brebis sans chercher à édifier sa vie. Même s’il n’est pas le Pasteur attitré de cette brebis, il en est devant Dieu le Berger au moment où il a l’opportunité d’en prendre soin. Pour une bonne marche du corps de Christ, chaque ministre de l’Evangile se doit d’apporter sa contribution à l’édification des âmes. Et cela chaque fois que l’occasion lui en est donnée. Toute forme de contrôle absolu imposée par un seul homme dans la vie de l’Eglise, serait hérétique et condamnable. La pluralité des ministères n’est pas une simple idée, c’est une nécessité concrète pour la saine croissance de toute assemblée locale. Un Pasteur, qui aime vraiment son troupeau, permettra que celui-ci soit au bénéfice de l’ensemble des onctions que le Seigneur lui permet de côtoyer. Je précise cependant qu’il n’est question dans ce domaine ni de créer de divisions ni de ravir les âmes de l’égide du Pasteur qui en a la charge (si toutefois ce Pasteur est spirituel). Je conseille du reste à chaque homme de Dieu de passage dans une assemblée ou ayant l’occasion de prendre soin momentanément d’une brebis, de ne pas entrer dans de vaines discussions doctrinales. Je parle ici de points de vue se rapportant à la discipline ou l’organisation dans l’assemblée. Chaque Berger d’un troupeau est responsable devant Dieu de la manière dont il dirige l’assemblée, dont il a la charge, et personne n’a le droit de remettre en question son autorité.

     Il faut comprendre que ce qui différencie la fonction de Pasteur des autres fonctions est le fait que seul le Pasteur connaît intimement le troupeau que le Seigneur lui a confié. Un évangéliste, un docteur, un apôtre ou un prophète de passage dans une Eglise, n’en connaît pas les membres. Il n’a en principe rien vécu de confidentiel et d’intime avec eux. N’ayant pas pris soin d’eux chaque jour, comme le Pasteur a pu le faire, il ne pourra donc pas effectuer un travail pastoral. Cependant, ce ministre de Dieu, sous prétexte de ne pas être Pasteur, ne devra pas oublier qu’il est serviteur avant tout. De ce fait, si Christ vit en lui, il devra manifester les attributs de son Maître. Jésus dit de lui-même qu’il est « le bon berger » (Jn.10:11,14). Ce que Dieu demande à tout serviteur de son royaume, c’est de vivre comme lui a vécu.

     Pour conclure ce bref exposé sur la fonction de Berger, je voudrais faire une remarque à propos des cinq qualités que doit posséder un Berger. Le chiffre cinq correspond dans le langage biblique à la grâce. Avant de mourir pour nous, Jésus a reçu à cinq endroits de son corps des blessures que nous pouvons mettre en parallèle avec les qualités du Berger citées plus haut. En voici le détail :

     Les mains percées de Jésus nous parlent de soins apportés à notre prochain. C’est avec nos mains que nous soignons les autres, et que nous pouvons leur donner des marques d’affection et de salutation. Par elles, nous faisons l’imposition des mains et l’onction d’huile pour la guérison. Le vrai serviteur de Dieu est celui qui est capable d’élever des mains pures et de mettre au service des autres le travail de ses mains. Là où d’autres n’ont pas apporté de soins, ayant passé leur chemin sans compassion, le Berger s’arrête et porte secours, tel le bon samaritain (Lc.10:30-37).

     Les pieds ensanglantés de notre Seigneur nous parlent de marche ouvrant le chemin pour le troupeau. Lorsqu’un homme de Dieu prêche, il conduit les âmes dans une direction. Est-ce toujours la direction de la sagesse et du royaume de Dieu ? Ou est-ce la direction de son propre royaume et de ses propres intérêts, que le prédicateur indique lorsqu’il délivre son sermon ? C’est à chacun dans sa conscience d’apporter la réponse à ces questions. En tout état de cause, il faudra bien un jour rendre compte de ses œuvres et du chemin que chacun a suivi de son propre choix. Les pieds sont le symbole de la marche et des actes posés. La Bible dit : « Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! » (Ro.10:15). Puisse ce verset être notre héritage à tous !

     Le coté percé nous parle de compassion. La compassion rassemble le troupeau et ne le divise pas. Celui qui a de la compassion pour l’Eglise travaillera à la construction de l’unité. Jamais il ne permettra ou n’encouragera la division. Le bon Berger fera toujours tout ce qui est en son pouvoir pour rassembler son troupeau. Il se souciera de son bien être et ressentira pour lui des entrailles de compassion. Je crois de toute mon âme que le vrai amour se manifeste dans la compassion. Celui qui n’est pas capable de souffrir et de ressentir une douleur intérieure pour une âme dans le tourment, n’a pas connu l’amour de Dieu. La Bible dit que nous devons souffrir avec celui qui souffre (1 Co.12:26). C’est ici le rôle du Berger.

     La tête coiffée de la couronne d’épines nous parle de la délivrance de nos raisonnements incrédules. Le siège des pensées ténébreuses et méchantes qui réside en nous a été vaincu par le sacrifice de la croix. Si nous acceptons cela, le Saint-Esprit pourra opérer un travail de sanctification dans le domaine de ce que nous pensons, croyons et enseignons. Faire paître signifie, mener dans un lieu verdoyant pour donner la nourriture. Quiconque a la charge de faire paître au sens spirituel, a la charge de nourrir les cœurs et les pensées par l’enseignement. Celui donc qui enseigne doit impérativement crucifier ses raisonnements charnels et cartésiens, s’il veut communiquer à ceux qui l’écoutent la foi et la vraie doctrine. C’est pourquoi Jésus a été crucifié au mont "Golgotha", mot qui signifie lieu du crâne (Mt.27:33). La croix doit être plantée dans le siège de notre activité cérébrale afin de purifier nos pensées et notre façon charnelle de voir les choses. Si nous servons le Seigneur, soyons honnêtes et considérons que trop souvent par manque d’abandon au Saint-Esprit nous avons fait passer nos propres opinions avant celles de la Bible. La couronne d’épines nous parle d’humilité. Le Berger doit être capable de renoncer à ses propres raisonnements et intérêts pour que soient mis en avant les intérêts de la Bible. Quand nous sommes Pasteur, nous devons aussi renoncer à nous-même pour le bien de la communauté. Pourvu que l’Eglise vive et avance dans la foi et la vérité biblique, c’est la raison d’être d’une vocation pastorale.

     Le dos lacéré de coups de fouet et les épaules meurtries par le poids de la croix du calvaire, nous parlent d’un service sacerdotal totalement dévouement. Celui qui veut servir Christ doit accepter de porter sa croix sans se plaindre. Il doit considérer que la lourde charge et la responsabilité qui pèsent sur ses épaules, sont une nécessité qui lui est imposée. Cette charge l’oblige à protéger le troupeau en s’engageant dans tous les combats qui frappent la communauté. Exposer son dos et accepter de porter sur ses épaules les problèmes de l’Eglise, démontrent la loyauté du Berger. Le bon Berger affronte les difficultés et ne fuit pas comme le ferait un lâche. Il ne se comporte pas comme « le mercenaire, qui n’est pas le berger… voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite. Et le loup les ravit et les disperse » (Jn.10:11-12). Protéger l’œuvre de Dieu, c’est ne pas hésiter à prendre des coups pour la bonne cause de l’Evangile. Peu sont prêts à s’investir au point de porter l’opprobre des combats pour la survie spirituelle des âmes. Pourtant c’est à cela que Dieu les a appelés. Car le vrai Berger est celui qui donne sa vie pour les brebis. Dieu n’a jamais promis que ses serviteurs seraient garantis des situations périlleuses, mais Il a promis de toujours les en délivrer (2 Co.11:26-29 / Ps.34:19). Le berger affronte les situations et se bat pour protéger les brebis.

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     Etre Pasteur n’est pas chose facile. Cette condition n’est pas des meilleures, si on regarde les choses d’un point de vue terrestre. Néanmoins, si Dieu vous a appelé à cette fonction, sachez que votre récompense sera considérable dans le ciel (si toutefois vous remplissez bien votre ministère).

     Prenons courage car les douleurs de cette terre ne pourraient être comparées à la gloire à venir. Cette gloire sera éternelle et ne connaîtra jamais de faillite. Cela veut dire que personne, ayant reçu sa récompense, ne pourra déchoir de sa position. Bienheureux seront ceux qui auront perdu leur vie pour le service du Maître. Un jour, dans les palais du Roi des Rois, elle leur sera redonnée infiniment plus attractive.

     Ma prière est que la grâce du Saint-Esprit vous immerge en tout temps dans la lumière de la vérité afin que vous soyez d’authentiques citoyens du ciel. Je vous aime de l’amour de Christ, notre Sauveur.

« Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand berger des brebis
par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus,
vous rende capables de toute bonne oeuvre pour l’accomplissement de sa volonté ;
Qu’il fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ,
auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen !
 » (Hé.13:20-21).

      

 
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